Selon l’article de Thierry CROUZET Mélagues « Bikepacking ou cyclotourisme ? » paru dans Born to Bike 154 le 15 janvier 2024, l’usage du mot « cyclotourisme » diminue tandis que celui du mot « bikepacking » augmente. Cette évolution sémantique a pour conséquence d’induire une incompréhension entre les personnes qui utilisent encore le mot « bikepacking » dans son sens premier, à savoir le cyclotourisme hors asphalte, et celles qui l’assimilent au cyclotourisme en général. Le mot « bikepacking » a été construit sur la base du mot « backpacking » pour souligner la similitude entre les deux pratiques : le matériel est transporté sur le vélo dans un cas et sur le dos du marcheur dans l’autre. Cependant, l’analogie ne s’arrête pas là car le bikepacker, comme le backpacker, recherche des espaces naturels, loin des villes et des bruits du monde thermo-industriel. Cela implique un vélo peu chargé, agile, maniable, confortable, tel qu’un VTT ou un gravel. En outre, le bikepacker aime jouer avec son vélo, éprouvant un grand plaisir de pilotage lorsqu’il s’attaque à des singles. Si le désir de découverte et de fraternité anime à la fois le cyclotouriste et le bikepacker, ce dernier recherche des endroits sauvages et isolés. Enfin, le paradoxe du bikepacker est de s’enfoncer le plus loin possible dans la nature avec son vélo, mais de devoir utiliser la technologie d’un GPS pour y parvenir. L’article souligne également que les participants aux courses sur route telles que la Race Across France ne sont pas des bikepackers, mais des ultracyclistes sur route. En résumé, l’article met en évidence les différences entre le cyclotourisme et le bikepacking, qui sont deux pratiques philosophiquement et politiquement distinctes.
Source : Thierry CROUZET Mélagues, « Bikepacking ou cyclotourisme ? », Born to Bike 154, 15 janvier 2024.
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